• Conseillère en Insertion Professionnelle (CIP)

                 
                                         

    Au cours de mon stage à la Mission Locale au mois de juin dernier, j'ai effectué une petite interview concernant le métier de conseillère en insertion professionnelle (CIP)

     

    Q: Quel parcours avez-vous fait avant de devenir conseillère à la Mission Locale ?

     

    JS : Quand j'étais plus jeune , je n'avais pas l'idée de devenir conseillère en insertion. J'étais plutôt perdue quant à mon choix d'orientation. J'ai décidé, à la fin de mon cursus scolaire, de me diriger vers des études de psychologie. J'ai obtenu mon DEUG et je n'ai pas continué. Par la suite, j'ai été surveillante d’internat  à l'école. Par la suite, cela a été très dur, j'ai été deux ans au chômage à chercher de multiples boulots. Mon Mari connaissant le directeur de la Mission Locale, lui a parlé de moi et de mon parcours. Par chance, une conseillère partait à la retraite et j'ai été directement embauchée.

     

    DA: Il y a vingt ans, j'étais employée par l'éducation nationale et je faisais de l'aide aux devoirs, j'ai pu avoir des enfants qui était en décrochage scolaire. J'ai travaillé pendant de longues années à mi-temps pour la mission locale (en parallèle de l'Éducation Nationale). Au bout de dix ans, on m'a proposé un contrat à temps plein. Depuis je travaille toujours pour la même Mission Locale.

     

    DG: J'ai longuement été animatrice pour des adolescents. Ensuite, je me suis dirigée sur le métier de formatrice. J'ai notamment travaillé dans un GRETA. Cela ne me plaisait plus , du coup, je suis maintenant en poste à la mission locale. 

     

    Q: Que faites-vous concrètement au sein de la Mission Locale ? 

     

    DA: J'interviens sur la plateforme MLDS (Mission de Lutte contre le Décrochage  Scolaire). Les jeunes peuvent essayer différents métiers/stages. C'est une plateforme basée sur l'apprentissage. J'interviens aussi sur la plateforme illettrisme. Depuis l'année dernière, j'interviens auprès de jeunes détenus. Je fais aussi les suivis classiques à la Mission Locale. J'oriente  les jeunes sur des structures ou dispositifs comme l' Épide (établissement pour l'insertion dans l'emploi), les E2C (Écoles de Seconde Chance), le Service Civique, le GRETA,... 

     

    JS: Moi, en ce qui me concerne, je m'occupe principalement des jeunes qui sont sur le dispositif "d'Emploi d'Avenir". Je fais le lien entre le jeune et l'entreprise. Une semaine sur deux, j'interviens en prison pour de jeunes détenues, on parle de leur projet de sortie. Ça m'arrive quelque fois d'intervenir sur la Garantie Jeunes, pour aider les jeunes à écrire leur lettre de motivation , ainsi qu'au développement de leur CV. 

     

    DG: Moi je m'occupe de la Garantie Jeunes depuis cette année. Je fais des ateliers CV et lettre de motivation. Je prépare des cours notamment sur les droits au travail, sur des recherches d'emploi (TRE), recherche d'un logement.

     

    CF: Moi je m'occupe des dossiers d'aide au permis de conduire, des parrainages et de l'orientation des jeunes sur des formations qualifiantes.

     

     

     

     

     

    Q: Les relations avec les autres dans votre travail sont-elles bonnes ?

     

     JS: Excellentes ! Avec mes collègues on a l'habitude le matin de se retrouver autour d'un café, de faire le point pour chacune avant de travailler. La structure est petite cela favorise aussi nos relations.

     

    DA: Je sais que je peux compter sur mes collègues. S'il y a une semaine ou je ne peux me déplacer à la prison, je sais que je peux m'arranger avec une autre de mes collègues. La communication est bonne. 

     

    Q: Vous arrive-t-il d'avoir des contraintes en rapport avec votre métier ?

     

    JS: Oui, comme dans tout métier j'ai envie de dire ! (rires) Récemment, j'ai dû à nouveau demander de débloquer 10 euros pour un jeune assez insistant qui a une fille de un ans et qui n'avait plus à manger. Cela doit faire la cinquième fois  qu'il demande de l'argent en à peine deux mois et il refuse d'aller en rendez-vous chez une assistante sociale. Dans ces cas-là on ne peut que garder son calme. 

    DG:  Des fois, il m'arrive d'aller loin dans certaines démarches, d'aller chercher des jeunes en covoiturage car ils ne peuvent pas aller à la Mission Locale pour la Garantie Jeunes.

     

    ASE. Interview réalisée le 28 juin 2017.

     

     

     


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